Adidas cherche désormais officiellement des acheteurs pour l’essentiel de sa division golf et a confirmé mercredi l’embellie de ses affaires aux Etats-Unis, un marché à l’influence clé sur les tendances sportives mondiales.
L’équipementier sportif allemand y songeait depuis l’été 2015, il a prononcé le divorce mercredi: ses marques de golf TaylorMade, numéro un mondial du secteur, Ashworth et Adams, qui grevaient sa rentabilité, sont à vendre.
“Nous commençons juste à négocier” avec certaines parties intéressées, à expliquer le patron sortant Herbert Hainer, lors d’une conférence téléphonique. Adidas abandonne ainsi les clubs et équipements de golf, et ne vendra plus que des chaussures et vêtements techniques sous sa marque Adidas Golf.
M. Hainer s’est refusé à tout commentaire sur l’identité d’éventuels acheteurs. Quant à savoir si les marques seront vendues ensemble ou séparément, “ce n’est pas encore décidé“.
Après avoir déjà vendu les chaussures de randonnée Rockport, M. Hainer recentre encore plus le groupe sur son coeur de métier, la marque Adidas et le spécialiste du fitness Reebok. De quoi préparer l’arrivée de son successeur en août, le Danois Kasper Rorsted.
Le golf était le talon d’Achille d’Adidas depuis l’année noire 2014, malgré le Mondial de football au Brésil. La mauvaise performance de cette activité et la dégringolade du marché russe avaient forcé le Bavarois à rabaisser par deux fois ses objectifs financiers annuels.
Malgré une restructuration et la suppression de plus de 200 emplois, la division golf affiche encore un recul de 1,7% des ventes au premier trimestre, à 275 millions d’euros. Elle “s’améliore de trimestre en trimestre“, mais accuse encore une perte, a reconnu M. Hainer.
Plus généralement, le golf vieillit aux Etats-Unis, où le nombre de joueurs s’est largement réduit depuis les années fastes où l’aura du joueur star Tiger Woods propulsait le sport.
Avec cette cession, Adidas “dégage des ressources pour investir dans les catégories qui marchent mieux, l’arbitrage est logique“, explique Cédric Rossi, analyste chez le courtier Bryan Garnier.
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